Article Global BBA

En sortant du baccalauréat et en arrivant sur les bancs d’emlyon business school à Paris, Saint-Etienne ou Casablanca, les étudiants en Global BBA n’imaginent sans doute pas qu’ils vont vivre, seulement quelques mois plus tard, des expériences aussi riches que variées : enquête terrain en première année pour le compte de vrais clients, création d’entreprise virtuelle, business games, prototypage de produits... Car le Global BBA propose un programme qui rompt totalement avec l’enseignement classique : une pédagogie innovante, basée sur l’apprentissage par l’expérience.

Accompagner et challenger les étudiants

Je ne sais pas.”
C’est la réponse qu’a adressé Charles Lucas, action learning mentor, à ses étudiants du campus de Paris, lorsque ces derniers lui ont demandé comment faire pour contacter les responsables de bibliothèques municipales américaines, dans le cadre d’une enquête terrain (“field study”) en première année.

 

Une réponse peu classique pour un enseignant, habitué à dispenser le savoir à d’autres et se plaçant dans la position du “sachant” face à des “apprenants”. Mais un début de réponse logique pour un “Action learning mentor”, qui va placer d’emblée les étudiants dans une démarche de réfléchir à quelles actions mettre en place pour avancer dans leur projet, et accompagner les étudiants dans cette démarche.
Le jeu n’est pas de savoir qui a raison ou tort, mais de trouver les solutions adaptées à un problème”, explique Charles Lucas.
Après plusieurs sollicitations d’interlocuteurs de bibliothèques municipales américaines, les étudiants sont découragés : les personnes ne répondent pas, ou n’ont pas le temps de répondre à l’enquête. Un étudiant trouve alors un moyen de contourner le problème : au lieu de se présenter comme un étudiant qui demande à son interlocuteur s’il a le temps de répondre à un questionnaire, l’étudiant engage la discussion en posant directement la première question du questionnaire, avant de continuer à dérouler les questions sous forme d’échange. Cette technique fonctionne beaucoup mieux, et tous les autres groupes l’appliquent alors. “Cela a servi de déclic. D’un coup, les étudiants ont compris qu’ils pouvaient arriver à mener à bien cette enquête.”, observe Charles Lucas.

Une étude de marché 3 mois après le bac !

Mais si l’”action learning mentor” n’enseigne pas, quel est alors son rôle ? Donner un cadre, la méthodologie et les outils pour permettre aux étudiants de mener à bien les objectifs qu’ils se sont vu assignés. Mais une autre mission importante est l’accompagnement des étudiants, et notamment de les challenger. Alors qu’il restait 15 jours de travail et que seulement 45 bibliothèques avaient répondu à l’enquête, Charles Lucas encourage ses étudiants : “L’objectif est d’avoir 50 répondants ? Je sais que vous êtes capables d’aller jusqu’à 100” leur déclare t-il.
15 jours plus tard, le défi est relevé par les étudiants. Une mise en confiance et en responsabilités qui procure des résultats, mais aussi une grande satisfaction pour les étudiants.

 

François Poujaud, étudiant en 2ème année de Global BBA sur le campus de Paris, raconte son expérience de l’enquête terrain : “Nous avions chaque semaine des réunions avec notre mentor ou avec l’entreprise pour laquelle nous travaillions. Nous avons fait beaucoup d’interviews dans le cadre d’une étude de marché pour un fabricant de liseuses digitales. Cela a nécessité de parler plusieurs langues ; c’était un vrai challenge, car c’était la première fois de notre vie que nous étions mis dans un cas pratique pour de vraies entreprises, seulement quelques mois après avoir obtenu le bac !”.

Expérimenter d’abord, apprendre ensuite

Cet exemple reflète parfaitement l’approche pédagogique de l’école de commerce emlyon business school : apprendre par l'expérience, ou “learning by doing”, qui renverse les approches traditionnelles de l’enseignement.
Les étudiants vont d’abord commencer par travailler sur les projets en groupe, et ensuite acquérir les connaissances fondamentales en marketing, finance, management. La démarche d’apporter les ressources académiques dans un deuxième temps permet de mieux comprendre à quoi elles servent”, analyse Charles Lucas.
De manière parallèle, les étudiants sont accompagnés pour développer et structurer leur carrière professionnelle, et ce dès la première année. Objectif : que les étudiants soient prêts et opérationnels pour leur premier stage en entreprise.

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Une démarche innovante, et disruptive dans le monde des business schools : si les universités américaines (Oxford, Berkeley entre autres) pratiquent depuis longtemps cette pédagogie, peu de business schools ont adopté de manière massive ce modèle en France. Mais l’idée n’est pas d’innover pour innover. L’objectif : l’employabilité des étudiants, en leur permettant de développer les capacités recherchées actuellement par les employeurs sur le marché du travail : être opérationnel, travailler en équipe, prendre en compte les facteurs culturels dans son travail... Des notions fondamentales de savoir-être, en plus du savoir-faire construit par l’expérience à l’école ou avec les stages.
Une approche qui s’inscrit dans l’ambition de l’école de faire de ses étudiants des “early makers” : des personnes dotées d’autonomie, d’adaptabilité, de capacités à penser différemment et à innover. Des acteurs capables de réflexivité, disposants d’une bonne vision du futur, avec des valeurs fortes d’humanisme et une culture du droit à l’échec.

Apprendre en jouant

En plus de l’étude terrain, d’autres dispositifs pédagogiques innovants sont proposés tout au long des quatre années du Global BBA.

Schéma_learrningbydoing

Parmi eux, les business games constituent un dispositif-clé : avec 3 éditions sur l’ensemble du cursus, ces simulations permettent d’incarner des managers, entrepreneurs et de s’habituer à la prise de décision, à partir d’analyses de données et de la prise en compte d’un contexte. Un business game s’est récemment déroulé sur 4 jours, mettant en compétition les 540 étudiants en Global BBA des campus de Paris, Saint-Etienne et Casablanca :
« Le fait qu’il s’agisse d’une compétition ajoute beaucoup de piment. Cela est très stimulant. Et puis on s’est bien amusés aussi, on a appris et on a passé un bon moment» se réjouit un participant.
Une expérience intense et pleine de rebondissements, puisque des événements imprévus et exogènes (crise sanitaire par exemple) viennent rythmer le challenge : “L’enjeu est aussi de faire comprendre que la gestion d’entreprises doit faire face aux aléas d’événements subis, ce qui met en jeu des capacités d’adaptation”, explique Bruno Courbon.

 

Lire l’article dédié au business game de mars 2020 sur makers stories.

Scientifiques, citoyens, créateurs ou entrepreneurs : des rôles et des expériences

Culte de la performance dans les réseaux sociaux”, “Effectuation : comment la logique des entrepreneurs change le monde ?”, “Digital and Robotic Transformation of Operations and Performance of Critical Decisions in Organisations”....
Ces titres pourraient être ceux d’articles scientifiques ou de thèses, ce sont pourtant ceux des travaux d’étudiants dans le cadre du dispositif RECAPSS (pour REcherche APpliquée en Sciences Sociales). Proposé en 1ère année, l’objectif de ce module est de produire un essai en sciences sociales appliquées : par groupe de 5 étudiants, les étudiants vont construire leurs propres références, méthodologies, théories et approches empiriques pour produire un texte se rapprochant des standards scientifiques. Charles Lucas témoigne : “Les étudiants se posent des questions conceptuelles avec des données pratiques, ce qui est fondamental pour structurer leur pensée. Intégrer les sciences sociales dans leur approche du management leur permet de construire leur capacité à manager.

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Autres modules permettant aux étudiants d’incarner des rôles différents et de vivre des expériences diverses : les “Mission Citizenship projects”, qui permettent aux étudiants de créer une association ou un projet dans une association existante et leur permettre d’adopter une attitude entrepreneuriale, développer leur autonomie et contribuer à la société, ou encore le module “Prototyping with fab” par lequel les étudiants vont construire des objets physiques (voiture téléguidée, objets connectés…) dans les makers lab de l’école.

 

Des rôles et des expériences qui apportent aux étudiants, en plus d’une maîtrise des savoirs fondamentaux, un savoir-être solide, garant d’une bonne adaptation sur un marché du travail sans cesse en mouvement et dans lequel les principes, savoirs et pratiques sont continuellement bousculés.

 

Accessible en post-bac, le Global BBA allie une pédagogie innovante articulant cours fondamentaux, travaux de groupes et stages dans un environnement international.